Ligne de Sarlat (24) à Saint-Denis-près-Martel (46)

 

Cette ligne est divisée en deux parties :

SARLAT — CARSAC — CAZOULES (23,3 km) à SOUILLAC

mSOUILLAC — ST.DENIS-PRES-MARTEL (18,3 k)

Voir aussi la section SARLAT — CARSAC — GOURDON (15,3 km)

C’est dès le printemps 1852 que le conseil-municipal de Bergerac émet un voeu pour la réalisation d’un itinéraire ferro viaire transversal de Bordeaux à Lyon par la vallée de la Dordogne. Ce projet ambitieux étant réalisé par la suite plus au nord par les voies de Brive ou Limoges, c’est à un rôle plus modeste de liaison entre la région bordelaise et le Cantal qu’est affectée la nouvelle ligne en construction le long de la Dordogne au départ de Libourne. Après avoir atteint par étapes Bergerac et Le Buisson, le tracé de cet axe aux abords du Massif-Central n’est défini qu’après la guerre de 1870 et ses travaux, menés aux frais de l'Etat ne sont entrepris qu’à partir de 1878-79. Après avoir été concédée tardivement au P0. dans le cadre des conventions de 1 883, la liaison est mise en service en deux étapes, au cours de l’été 1884 de Sarlat à Cazoulès, puis en Juin 1889 de Cazoulès à St.Denis-près-Martel. En 1891, le tronçon Cazoulès - Souillac est mis à double voie et incorporé à la radiale Paris — Toulouse, dont il approvisionne d’ailleurs les matériaux de construction. La même année enfin, la transversale est prolongée de St.Denis sur Miécaze et Aurillac, offrant enfin un débouché pratique à la bordure occidentale du Cantal.

Au départ de Sarlat, sous-préfecture de la Dordogne desservie depuis Bordeaux via Libourne, Bergerac et Le Buisson, la voie unique rejoint la vallée de la Dordogne par une déclivité de 14 mm/m. A Carsac, elle abandonne une courte antenne qui s’éloigne vers le sud en direction de Gourdon, puis longe la pittoresque rive droite de la Dordogne par un profil ondulé ponctué du viaduc d’Aillac (62 m) et du souterrain du Gord (464 m). Peu avant Cazoulès, une rampe de 15 donne accès au raccordement de la ligne Paris - Toulouse, dont les trains pour St.Denis-près-Martel empruntent la double voie jusqu’à Souillac. Ce tronc commun de 4,7 km est marqué de plusieurs ouvrages importants, tels le tunnel du Pas-du-Raysse (280 m), les viaducs de Présignac (150 m) et des Marjoudes (228 m sur quatorze arches). Dans cette gorge verdoyante, le Périgord et le département de la Dordogne font place respectivement au Quercy et au Lot.

Au départ de Souillac, les deux itinéraires sont encore en tronc commun sur 843 m, enjambant ensemble l’imposant viaduc des Aubuges sur la Borrèze, long de 571 m avec trente arches. Dès la bifurcation établie au p.k. 618,924 de Paris via Libourne, la voie unique s’élève sur le causse de Martel par une longue rampe de 20 mm/m, ponctuée du viaduc de Bramefond (quatorze arches, long de 322 m et haut de 42 m) et du tunnel du Pigeon (554 m). Après le faîte de Baladou et le village de Martel, à l'époque réputé pour ses foire aux chevaux, aux bovins et aux truffes, le rail plonge littéralement en pente de 20/1000 vers la vallée de la Dordogne qui traverse non loin de là le site remarquable du Cirque de Montvalent. Sur ce parcours en corniche extrêmement pittoresque, la voie franchit une série d’ouvrages d’art: tunnels de Meyrangle (269 m), Mirandol (394 m), Roc-Blanc (40 m), Peinture (72 m) et des Courtils (116 m), précédant un viaduc de 105 m qui annonce l’arrivée à St.Denis-près-Martel. Dans cet important carrefour ferroviaire, la correspondance est assurée tant sur Aurillac que sur l’axe régional Brive - Toulouse via Figeac.

Horaires des trains sur cette ligne en 1912 :

Horaires des trains sur cette ligne en 1925 :