Ligne inachevée du Puy en Velay à Lalevade

Historique :


L'histoire d'une voie ferrée jamais exploitée devenue un magnifique parcours touristique.

La ligne de chemin de fer « du Puy à Nieigles-Prades » (c'est l'appellation officielle), autrefois baptisée «Transcévenole », et plus souvent, de nos jours « Laurent-Eynac ».

La ligne partirait donc du Puy, passerait près de Laussonne, puis au Monastier-sur-Gazeille (3700 habitants à cette époque). Elle atteindrait alors son point culminant à Présailles (1078 m), à la sortie du tunnel, puis elle rejoindrait la Loire à Issarlès, suivrait le fleuve jusqu'à la Palisse et continuerait vers Saint-Cirgues. Elle franchirait alors la ligne de partage des eaux (Méditerranée/Atlantique) dans le tunnel du Roux. A la sortie de ce tunnel, un problème se posait. L'altitude était encore de 933 m et le terminus (Nieigles-Prades), à 18 km à vol d'oiseau, n'était qu'à 263 m, soit 670 m plus bas. Il fallut donc élaborer la "spirale de Montpezat" pour que la pente reste satisfaisante pour les trains : sur quelques kilomètres, plusieurs souterrains formeraient une boucle hélicoïdale sur 4 niveaux. La ligne passerait donc plusieurs fois sous elle-même. Cette spirale ne restera qu'un projet titanesque.

Cette « voie ferrée » ne le fut donc jamais vraiment, si ce n'est des rails des petits trains de chantier, ou pour les besoins... du cinéma ; c'est donc une ligne inachevée, fait assez exceptionnel pour retenir l'attention : dans l'immense et prestigieux réseau du PLM (Paris-Lyon- Méditerranée) dont elle dépendait, et qui, à l'apogée de cette compagnie privée compta 9.966 km de voies, il n'y avait, au moment de la nationalisation, en 1937, que deux lignes dans ce cas : la Transcévenole et Chorges-Barcelonnette, en Haute-Provence. La Transcévenole fut abandonnée, puis déclassée, alors que sur une partie de son parcours, du Puy au Monastier, tout, absolument tout, sauf le matériel de voie (traverses et rails, néanmoins approvisionnés en gare de Brives-Charensac) était prêt pour une mise en service, d'ailleurs annoncée ici ou là.

Aujourd’hui cette « voie ferrée » est devenue (en partie) un chemin de randonnée, au long duquel on a la chance de se trouver non seulement face à de magnifiques paysages, mais également devant de superbes ouvrages d’art.

Ce qu'il en reste :

Pour voir les vestiges de projet inachevé, cliquez sur les point bleus de la carte ci-dessous.


PS - Faire glisser la carte vers le bas et la gauche avec la souris.